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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

mercredi 1 septembre 2010

Les femmes et l'indépendance - les cordons de la bourse

À la fin de la seconde guerre mondiale, les femmes, en France, obtiennent le droit de vote ; et les "sujets" de l'Empire français voient s'ouvrir un processus vers l'égalité politique, le statut de citoyens et donc le droit de vote. Dans les deux cas, croit-on savoir, pour les mêmes raisons : le rôle politique et civique indispensable des unes et des autres joué dans la résistance ne peut qu'être reconnu par de Gaulle.

Quid en effet de la résistance sans la participation des colonies d'Afrique, sans la réponse immédiate de Félix Éboué, gouverneur guyanais du Niger, à l'appel du 18 juin, sans la participation massive des troupes d'Afrique à la libération ; et quid de la résistance sans les combattantes, qui y ont joué un rôle décisif ?



La simple logique implique qu'un tel rôle citoyen, un tel rôle politique, débouche sur l'exercice plein et entier de la citoyenneté dans le droit de vote. C'est dès lors un acquis pour les femmes d'un côté, un processus en marche dans les colonies de l'autre.

On sait que le débouché ne sera pas le même pas dans les deux cas : ce sera bientôt l'"indépendance" pour les colonies ; "indépendance" qu'on ne saurait donner de la même façon aux femmes métropolitaines ! En d'autres termes, on ne peut pas leur concéder un territoire autonome. Mais - et c'est là le rapport avec le titre - on ne leur accorde pas pour autant l'indépendance au sens strict, à savoir l'indépendance financière ! On ne peut cependant pas la leur refuser longtemps : désormais, elles votent !

C'est ainsi que les femmes obtiennent l'indépendance financière, c'est-à-dire réelle, en 1965 : "les maris français perdent le droit de veto sur le travail de leurs épouses, qui peuvent avoir leur compte en banque."

On est au lendemain de l'"indépendance" des colonies (dont on célèbre cette année le cinquantenaire). Du fait de cette "indépendance", les ex-colonisés ne votent pas en France. Le problème ne se pose donc pas dans les mêmes termes, et cinquante ans après, l'indépendance financière n'est toujours pas acquise pour les ex-colonies. Cf. ici, un rappel opportun de ce que la monnaie dite franc CFA est toujours frappée à l'imprimerie nationale française de Chamalières, toujours alignée sur le franc français, c'est-à-dire à présent, sur l'euro...

Qui dira que l'indépendance n'a aucun rapport avec les cordons de la bourse ?

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