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Tant que les lions n'auront pas d'historiens, les histoires de chasse tourneront à la gloire du chasseur - Le mensonge se lève très tôt mais la vérité finit par le rattraper - Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

samedi 29 janvier 2011

Mais pourquoi donc le pouvoir français juge-t-il indispensable que la France se tire une balle dans le pied ?

"Côte d'Ivoire - Mise à sac de l'ambassade à Paris, Roland Dumas et Jacques Vergès dénoncent la violation de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques... à 2 jours du Sommet de l'UA"

Lu dans le Gri-Gri international :

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Pierre Kipré, dernier Ambassadeur de Côte d'Ivoire en France

"Depuis le 23 janvier, pour les médias français, Ally Coulibaly est "le nouvel ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France." Nicolas Sarkozy le leur a présenté ou presque ce jour-là lors d'une conférence de presse. Les Ivoiriens désireux de se rendre au pays, eux, sont au courant que rien ne va plus à l'ambassade depuis une quinzaine de jours. Paris a unilatéralement mis fin à la mission de l'ambassadeur légal Pierre Kipré. Ainsi qu'elle en avait le droit. Le bât commence à blesser après. Le Premier ministre Alassane Ouattara, autoproclamé président, a alors, tout aussi unilatéralement, mais la légalité en moins, "nommé" "son" "ambassadeur". Les échanges de courriers entre l'ambassade et le ministère des Affaires étrangères français (où Mam, elle, ne pipe plus) méritent de figurer dans les livres d'histoire qui décriront la fin de la Françafrique. Entre rire et drame. Comme depuis le début de la crise post-électorale quand on regarde et écoute Paris s'agiter. Comme après la mort des deux jeunes Français au Niger. Comme (juste) avant la chute de Ben Ali. Comme (d'ici peu) pendant la chute d'un autre Ali Ben... Bongo, le fils du Mollah Omar, "le Mollah'Son". Aussi perdant et soutenu par Paris que Ouattara mais ayant, lui, le pouvoir (jusqu'à quand ?).

Dans les jours suivants, l'ambiance aux abords de l'ambassade a commencé à se dégrader. D'une sorte de statu quo à l'intérieur, on est passé à une quasi forteresse subissant le siège. Certains jours, ça restait fermé (mais ouvrait quand même un petit peu). Cela dérapa plusieurs fois. Quatre hooligans "ouattaristes" (?) lynchèrent un sexagénaire. Le 25 janvier, on saccagea le portail, les portes et l'intérieur d'une Ambassade vide. Pour permettre à Ally Coulibaly d'y entrer. Pire, la résidence de l'Ambassadeur Kipré fut prise pour cible, sa femme et ses enfants, injuriés, menacés et séquestrés à l'intérieur. Les hooligans (dont certains ont été identifiés, si l'on encroit la plainte déposée le 27 janvier par Pierre Kipré) n'abandonnant le siège qu'en début de soirée.

Vous trouverez ci-dessous un entretien avec Maître Roland Dumas et Maître Jacques Vergès. Ainsi que leur déclaration officielle, relative à la violation par la France de la Convention de Vienne des relations diplomatiques."


Paris, le 28 janvier 2011 :
"La France a commis un acte grave à l'égard de l'Ambassade de la Côte d'Ivoire le 25 janvier 2011 en permettant (et accompagnant) une bande d'insurgés qui ont violé les locaux de la mission et la résidence de l'Ambassadeur.
Ceci est contraire aux dispositions de l'article 22 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.
L'article 22 précise, au contraire :
'L'État accréditaire a l'obligation spéciale de de prendre toutes mesures appropriées afin d'empêcher que les locaux de la mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie.
Les locaux de la mission, leur ameublement et les autres objets qui s'y trouvent, ainsi que les moyens de transport de la mission, ne peuvent faire l'objet d'aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d'exécution.'

Ces faits graves sont en outre contraires aux usages qui veulent que les personnalités diplomatiques étrangères soient traitées avec égard jusqu'au moment où elles quittent le pays accréditaire."

Roland Dumas       Jacques Vergès
Avocat à la Cour    Avocat à la Cour

Cf. aussi (clic sur l'image) :

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